Des projets de designers issus des différents secteurs du design (pro du design, craft, design textile, graphisme, joaillerie, architecture…) sont exposés dans différents ensembles de couleurs. Certains designers préfèrent rechercher la couleur, en se concentrant sur sa matérialité par exemple, tandis que d’autres sont plus intéressés par la couleur et la perception, ou l’impact de la couleur dans un contexte spatial.
8 groupes de couleurs et de matériaux avec plus de 100 objets soigneusement sélectionnés permettent aux visiteurs de traverser ce paysage.
A
Aliki van der Kruijs
On Colour, 2014
Textile
Cette œuvre fait partie d’une vaste étude sur le mouvement de la couleur. Aliki van der Kruijs a créé sur un morceau de soie un nuancier Pantone, un accessoire très utilisé par les graphistes et les imprimeurs. Ensuite, elle en a soigneusement éclaboussé une partie avec de l’eau. Les couleurs se sont alors dissoutes et mélangées, créant de nouveaux tons et des nuances inédites. Comme à son habitude, Aliki van der Kruijs a planifié son travail avec précision, tout en laissant de la marge pour des événements spontanés incontrôlables.
Alissa Volchkova
Stone age, 2019-2020
Cristal
Ces verres ont été créés en hommage à l’Âge de la pierre, lorsque l’être humain se servait de techniques primitives pour réaliser les premiers objets utilitaires. Ils sont en cristal, une matière que nous associons au luxe, à la beauté et à la fragilité. Alissa Volchkova en a fait des verres épais, mats et de forme irrégulière. Leur prise en main se ferait spontanément de façon un peu rude et nonchalante.
Le vert et le rose font référence aux nuances de coloris du cristal naturel.
Ann Carrington
Picobello Peeters, 2020
Les objets qui figurent sur les natures mortes hollandaises et flamandes du XVIIe siècle font référence aux plaisirs de la vie, mais aussi au temps qui passe. Picobello Peeters est inspiré de ces références. Les fleurs sont faites de cuillères, de gobelets, de vases et d’assiettes, autant d’objets ornementaux typiques des natures mortes, mais déplacés vers une époque et une dimension différentes. Le nom de l’œuvre fait référence à la variété de tulipe ‘Picobello’, qui figure aussi dans ce bouquet, et à Clara Peeters, une peintre flamande du XVIIe siècle.
Anna Aagard Jensen
A Basic Instinct Chair, 2018
Polystyrène, fibre optique, maquillage
Ce siège est réservé aux femmes. Sa forme oblige à s’asseoir dans une posture considérée habituellement comme typiquement masculine : détendue, confiante, les jambes écartées, sans se soucier le moins du monde du regard réprobateur des autres. La designer Anne Aagaard Jensen considère ce siège comme une contribution à un monde où les femmes jouissent de la même liberté que les hommes et ne doivent pas adopter le comportement qu’on “attend” d’elles. La forme de ce siège coloré avec le maquillage que les femmes sont “censées” porter, est intentionnellement provocante.
Anne Marie Laureys Ceramics
Cumulus Cloud, 2017
Céramique
Cumulus Cloud est une sculpture murale composée de pots superposés. Le bord de chaque pot trace la ligne d’un simple nuage. Ensemble, les pièces forment véritablement un “nuage en amas”, soit un cumulus. La couleur bleu tendre fait référence au ciel. Cette œuvre est faite d’oxyde de cobalt, un minéral précieux de grande valeur historique en céramique. Si les nuages ont certes une forme, ils sont insaisissables par nature. La couleur claire à l’intérieur des pots renforce l’impression de vide.
Anton Alvarez
Yves Kiln 1 0 1 0 1 8 1 0 3 5, 2018
Céramique
Cet objet fait référence au peintre français Yves Klein (1928-1962). Klein est surtout célèbre pour ses œuvres monochromes et pour le bleu outremer profond qu’il a développé, et qui porte son nom : International Klein Blue (IKB). Yves Kiln est fait d’argile pressée au travers de l’Extruder, une machine développée par Anton Alvarez. L’artiste a voulu susciter l’impression qu’il s’agit d’argile bleue sortie tout droit d’un tube d’IKB. En réalité, la peinture n’a été appliquée qu’a posteriori. Le nom de l’œuvre fait référence à la fois à Yves Klein et au four (kiln en anglais) dans lequel la céramique a été cuite.
Antonino Spoto
Vertigo, 2019
Argile, émail
Cette œuvre a été réalisée sur un tour de potier et cuite dans un four électrique. Elle est recouverte d’un émail à base de cuivre, ce qui lui donne une couleur variant entre le bleu et le mauve. En n’utilisant que la forme et la couleur, Antonino Spoto amorce entre le volume extérieur et l’espace vide intérieur un dialogue subtil qui retient le regard du spectateur.
Atelier Lachaert Dhanis
Schilderspalet, 2010
Laine
Dans l’art, la valeur est une notion très relative. Un diamant serti dans un bijou possède peut-être une valeur intrinsèque, mais un tableau n’est somme toute qu’un ensemble d’éclaboussures et de touches de peinture bien placées. Tout au bas de l’échelle de valeur se trouve la palette du peintre qui reçoit ici le statut d’œuvre d’art. Elle est typique des métaphores multicouches de l’œuvre du duo d’artistes belges Sofie Lachaert et Luc Dhanis, notamment dans leur série A splash of colour, dont cette tapisserie fait partie.
Audrey Large
Implicit Surfaces – Metabowl#6, 2019
PLA – FDM, impression 3D
Pour les objets de la série IMPLICIT SURFACES, Audrey Large commence par réaliser sur une tablette une esquisse 3D qu’elle peut regarder de tous côtés et adapter, y compris à l’intérieur, sans se soucier de la taille ou du poids de l’objet. Elle imprime ensuite le projet en 3D. Le résultat est un objet pratiquement impossible à décrire avec des mots. Audrey Large recourt à des couleurs fluorescentes et des formes étranges pour créer des illusions tactiles, mais on ne voit pas directement comment l’objet est fait, ni avec quels matériaux.
Azuma Makoto
Drop Time Vol.9, 2019
Vidéo
Azuma Makoto crée à partir de fleurs et de plantes. À partir de 2005, il réalise des sculptures botaniques, une nouvelle forme d’art floral, qui font aujourd’hui sa renommée. Il a créé des sculptures avec des centaines de milliers de fleurs auxquelles il a mis le feu, qu’il a congelées dans d’énormes blocs de glace… Il a même envoyé un bonsaï dans l’espace. Son œuvre témoigne de mono no aware, un concept japonais complexe dont la traduction qui s’en approche le plus est “la beauté de l’éphémère”. On peut s’en rendre compte par soi-même dans sa série vidéo Drop Time, qui montre en accéléré la fanaison des fleurs.
B
Barbara Nanning
Flower Vase Ca., 2010
Verre doré
Pour Barbara Nanning, fixer la vigueur de la nature de la manière la plus détaillée et raffinée possible constitue un défi intéressant. Les fleurs sont un motif récurrent dans son œuvre. Pour décorer ce vase, elle a eu recours à une technique tombée dans l’oubli, la dorure du verre, grâce à laquelle le vase reflète et absorbe à la fois la lumière. Il s’agit d’une application innovante d’un artisanat traditionnel.
Barbara Nanning
Verre Églomisé, 2003
Verre, feuille d’or
Depuis 2001, Barbara Nanning se rend chaque année à Nový Bor, en Tchéquie, pour y créer des objets tels que celui-ci avec des souffleurs de verre, des tailleurs et des doreurs spécialisés. Pendant le soufflage, le verre subit un mouvement rotatif qui se maintient lors de la solidification.
Le verre est églomisé, c’est à dire qu’il est recouvert à l’intérieur d’une fine feuille d’or, une technique complexe et à forte intensité de main-d’œuvre que les souffleurs tchèques maîtrisent mieux que quiconque.
Bela Silva
Dame au Corset, 2019
Grès émaillé et engobé
La Dame au Corset est une réalisation en grès, une matière céramique cuite à très haute température. Sur cette base ont été appliquées des couches d’émail et d’engobe, une fine pâte d’argile pigmentée que les céramistes utilisent à des fins décoratives. Jan van Eyck est une source d’inspiration infinie pour Bela Silva. Cette œuvre est inspirée par exemple de sa représentation du damas à feuillage.
Bořek Šípek
Vitrinekastje, 1994
Bois
De 1972 à 1994, l’historique Kruithuis de Bois-le-Duc a hébergé le Stedelijk Museum, rebaptisé depuis Design Museum Den Bosch. En 1994, l’administration de la ville a décidé d’agrandir le bâtiment en lui adjoignant une nouvelle construction. L’architecte tchèque Bořek Šípek a dessiné les plans, défini le contenu de l’exposition et conçu le mobilier, dont cette petite vitrine noire en bois. Finalement, des procédures d’opposition ont empêché la construction de la nouvelle aile.
Bram Vanderbeke
Brick Bench, 2021
Béton ciré pigmenté
Des briques classiques sont disposées sous forme de compositions organisées de manière méthodique et intuitive sur le sol de l’espace dédié. Ainsi, Bram Vanderbeke génère des espaces négatifs, qui sont ensuite utilisés comme des moules uniques permettant de créer des pièces architecturales en béton (bancs, tabourets, desserte ou piédestal). Cette technique simple est inspirée de la façon dont les ouvriers du bâtiment réalisent les travaux de fondation. Les Casted Objects (objets moulés) obtenus répètent le rythme et la texture des moules à brique, y compris l’aspect brut et granuleux des pierres. Les lignes proéminentes font écho à la liberté de la méthode et introduisent une esthétique primitiviste.
Brecht Wright Gander
Ode to the Wrong Angle No. 4, 2018
Aluminium thermolaqué
Pour sa série Ode to the Wrong Angle, Brecht Wright Gander part d’objets trouvés. Il commence par les travailler dans son studio. Le résultat est alors sculpté, assemblé et coulé en aluminium. Il est ensuite recouvert de plusieurs enduits, dont le dernier est pailleté. Si le designer part du hasard, de l’improvisation et de l’expérimentation, il crée cependant des objets fonctionnels, tels que des vases, des jardinières ou même des seaux à champagne. Il transforme ainsi des produits jetables en objets durables.
Buro Belén
Hairy Chair Brick, 2018
Acier, laine
Hairy Chairs est une série de chaises. La base en acier est toujours la même, mais les revêtements textiles très différents de ces sièges leur confèrent un caractère très singulier ; qu’il s’agisse de longs poils mous en plastique PLA, de soie brillante ou, comme ici, de laine à boucles mi-longues. Le choix des couleurs et le motif créent un effet trompe-l’œil – une technique que Jan van Eyck maîtrisait parfaitement. L’habillage de ces chaises peut être remplacé au bout de quelques années d’utilisation, ou varier d’une saison à l’autre.
C
Carlo Lorenzetti
Echo Chamber, 2019
Céramique, grès
Cet objet est une boucle de communication fermée. On peut l’utiliser seul ou pour communiquer avec un autre visiteur hors de vue. Des tuyaux relient l’oreille de l’un à la bouche de l’autre. Tous les tuyaux sortent du centre de l’œuvre, où le son résonne et poursuit son cheminement. De nos jours, le terme “chambre d’écho” s’utilise surtout à propos des réseaux sociaux, où l’échange ne se fait souvent qu’entre personnes de même conviction. Echo Chamber invite justement les visiteurs à écouter sans préjugés.
Cécile Feilchenfeldt
Volume Study, 2019
Polyester Monofil, Technohair (fil fantaisie), fil lycra
La designer textile Cécile Feilchenfeldt aime marier les couleurs et les matières. Dans ce Volume Study, elle a réalisé les couches transparentes avec du fil polyester Monofil de différents tons verts et roses. Ils sont fluorescents, mais la transparence des couches les adoucit et les font paraître pastel. La partie centrale opaque est faite dans un fil lycra très élastique noir et blanc. Pour la partie duveteuse et plumeuse, Cécile Feilchenfeldt a utilisé du Technohair en noir et en gris, ponctué de rose. Une pièce unique, dont la forme est déterminée par les possibilités techniques des matériaux.
Chris Schanck
Scrying Table Iii, 2018
Bois, polystyrène, polyuréa, papier d’aluminium, résine
Scrying Table III fait partie d’Alufoil, une série d’objets faits de matériaux industriels et de déchets sculptés, recouverts de papier d’aluminium et scellés à la résine. Dans l’œuvre de Chris Schanck, on distingue de nombreuses influences, de l’Art déco à la science-fiction, de l’Égypte ancienne au brutalisme. Chris Schanck travaille avec un collectif d’artistes, d’étudiants et d’artisans à Detroit.
D
Daan Veerman
Digital Craft Tapestry (red, orange), 2018
Plastique
Digital Craft étudie les possibilités qu’offre une imprimante 3D utilisée directement par l’être humain, sans passer par l’ordinateur. L’impression 3D devient ainsi une forme d’artisanat, de “craft”. Les objets réalisés avec la méthode du Digital Craft sont tous uniques et ne peuvent pas être reproduits. Cette originalité les distingue des imprimés 3D ordinaires, qui visent au contraire la production de masse. Une autre différence est que les objets en Digital Craft demandent beaucoup de travail et portent l’empreinte de leur auteur.
David Bielander
Python, 2011
Titane, argent
Il n’est pas très difficile de réaliser un objet qui ressemble à un python grandeur nature, sauf lorsque cet objet doit être un collier attrayant, fonctionnel et agréable à porter. Le créateur de bijoux David Bielander ne s’est posé qu’une seule question : comment convaincre des hommes et des femmes modernes de se montrer en public avec un python de 2,5 mètres de long autour du cou, et faire en sorte que le résultat soit esthétique et non pas totalement décalé ?
David Huycke
Multirond 7, 1999
Argent
Dans son œuvre, l’orfèvre David Huycke recherche l’élégance naturelle, la perfection artisanale et la simplicité poussée à l’extrême. Dans les forgeries artisanales, l’argent est travaillé au marteau, ce qui laisse des traces. Chez David Huycke, toutefois, cet effet de martelage est quasiment invisible et ne se perçoit qu’au toucher. La surface de ces plats est traitée à l’acide, ce qui leur donne une apparence presque blanche et extrêmement raffinée. Les nuances de couleur subtiles sont en accord parfait avec la sobriété de la forme.
Dirk Vander Kooij
Menhir Bench, 2017-2019
Plastique et disques vinyles recyclés
Les débris deviennent terre et la terre est comprimée pour former de la pierre. Cette banquette a une histoire comparable. Elle est faite en plastique fondu et compressé : intérieurs de réfrigérateurs recyclés, CD de seconde main et impressions 3D de prototypes du Studio Dirk Vander Kooij. La couleur et les motifs témoignent de ce processus de production. Le plastique a été mélangé avec de la chaux, ce qui lui confère des bords doux, savonneux, au moment du polissage. Le Menhir Bench entend faire le lien entre la pierre et le plastique et promouvoir ainsi la sympathie et
la confiance à l’égard des déchets de plastique recyclés.
Dwa Design Studio
Hacker Vase, 2019
Lapis-lazuli, marbre de Carrare
Est-il possible de donner un sens utile à des chutes de pierre naturelle ? Telle est la question que s’est posée le DWA Design Studio. Grâce à des opérations complexes, il a su transformer des chutes de marbre de Carrare en blocs présentant des motifs à damier ou lignés. Il s’en est ensuite servi pour créer sa série d’objets Hacker. Ce vase a été conçu spécialement pour Kleureyck. Il se compose de marbre de Carrare et de lapislazuli, une pierre précieuse dont Jan van Eyck tirait son pigment bleu.
E
Eelko Moorer
Jungle Vase (Purple), 2007
Caoutchouc de polyuréthane, caoutchouc de silicone
Pour créer ce vase, Eelko Moorer a eu recours à la technique du rotomoulage. Une matière plastique est introduite dans un moule avant d’être chauffée. Ensuite, l’ensemble est tourné à très grande vitesse. Le plastique devenu liquide est pressé contre les parois du moule, dont il prend la forme. Les cheveux ont une longueur de 50 ou de 100 centimètres. Les plus longs permettent de suspendre le vase. Celui-ci ressemble alors à une plante épiphyte qui, dans la jungle, s’enroule autour d’une branche d’arbre.
Elena Gileva
The Big Drip, 2016
Terre cuite, émail en couches
La sculpture en céramique The Big Drip fait partie de la série Cultural Landscape. Elle a été réalisée à la main et a subi plusieurs émaillages pour donner à la surface la profondeur et la couleur recherchées. Les objets de la série Cultural Landscape évoquent des menhirs ou d’anciennes colonnes sculptées, mais ils se situent dans un paysage imaginaire qui invite le spectateur à découvrir sa propre interprétation culturelle des objets et ornements.
Elissa Lacoste
Boulder Lounger & Boulder Footstool, 2020
Silicone, polycarbonate, bois, peinture, époxy, pigments, talc, mousse PU, poussière et plâtre
Le travail d’Elissa Lacoste nous entraîne dans un environnement intérieur composé de différentes formes de spéléothème érigées dans des peaux de silicone avec des pigments terreux malaxés. Une consistance charnue évocatrice, des couleurs indéfinissables et des textures noueuses créent un royaume alternatif qui provoque une dissonance cognitive. Telle la topographie karstique ornée de lignes horizontales de flaques écumeuses et de formations de pierre caoutchouteuses verticales, cette série aborde le naturel à travers une myriade d’échelles, de la croissance des moisissures jusqu’aux canyons. Son travail invite le spectateur à réfléchir sur les limites entre intérieur et extérieur, entre ses idées préconçues sur la matérialité et son imagination.
Ettore Sottsass Jr. – Cenedese
Vase N°4, 2006
Verre coloré transparent
Ce vase est une création d’Ettore Sottsass, l’un des plus grands designers du XXe siècle. Il a été soufflé par Gino Cenedese E Figlio sur commande de The Gallery Mourmans de Maastricht. La couleur est un élément fondamental de l’œuvre d’Ettore Sottsass. À l’instar de ses meubles, ses objets en verre sont hauts en couleur, exubérants et innovants.
F
Faye Toogood
Roly-Poly Chair / Earth (prototype), 2016
Composite d’argile
La Roly-Poly Chair de Faye Toogood fait partie de la série Assemblage 5, dans laquelle elle renoue avec des notions animistes ancestrales, selon lesquelles l’eau, la terre et la lune possèdent une âme. Dans son langage des matériaux, ces éléments sont incarnés respectivement par des cristaux de lithium-baryum, des composites d’argile et du nitrate d’argent sur du bronze. Pour la forme, l’artiste s’est inspirée d’objets primitifs tels que des gobelets, des bancs, des cuillères et des perles.
Ferréol Babin
Yellow Lamp, 2021
Bois recouvert de Jesmonite teintée, leds
Yellow Lamp est une œuvre unique, réalisée à la main, à la frontière du design et de la sculpture. La matière, matte et vive, est appliquée au pinceau, comme un tableau en relief, créant un objet à la fois dynamique et sourd, dont les volumes et contours semblent incertains. Les objets de Ferréol Babin sont toujours basés sur une conscience de la fonction et de la rationalité, combinée à une dimension poétique et émotionnelle.
Francesco Balzano
Giorgio II_gii2_Stool, 2018
Bois laqué
Le designer Francesco Balzano poursuit la beauté intemporelle. Lignes nettes, fonctionnalité épurée et matériaux nobles constituent sa marque de fabrique. Ce tabouret en bois recouvert artisanalement d’une laque rouge fait partie de sa collection Giorgio II, réalisée par les prestigieux Ateliers Saint-Jacques français. La collection comprend par ailleurs une table de repas, une console, une table d’appoint et une table basse.
František Vízner
Green bowl with peak, 2002
Verre
L’œuvre de l’artiste verrier tchèque František Vízner paraît simple, mais les apparences sont trompeuses. Pour chaque pièce, František Vízner a cherché la forme, la texture et la couleur parfaites. En jouant avec l’épaisseur du verre et la finition satinée, il obtient des couleurs riches, égales, et une douce brillance. La forme compacte témoigne de son sens de la proportion. Aucun détail ne rompt l’harmonie et la rationalité.
G
Germans Ermičs
Low Horizon Screen, 2017
Verre mat
Low Horizon Screen est un paravent particulier : il préserve l’intimité et filtre la lumière de manière unique. Des dégradés de couleur qui se développent sur des plaques de verre : telle est la marque de fabrique de Germans Ermičs. « J’ai voulu réaliser ma propre interprétation de la couleur, explique-t-il, une nouvelle expérience tridimensionnelle dont l’apparence change suivant l’angle de vue ».
Gizela Šabóková
Orgues Bleues, 1991
Verre
Gizela Šabóková s’est rendue célèbre dans les années 1980 grâce à de monumentales sculptures en verre coulé. La matière de ces Orgues bleues semble rugueuse, mais la couleur leur confère une remarquable expressivité. La couleur et la lumière varient en fonction de l’épaisseur du verre coulé. Si la matière détermine l’apparence de la sculpture, la lumière joue également un rôle important.
Glithero
En Route III (‘Les French’ series), 2018
Bronze patiné
Pour la série ’Les French’, le studio de design Glithero a conçu de fragiles structures en tiges de bambou reliées avec de la ficelle, dont il a ensuite réalisé de solides moulages en bronze. La finition consiste en une combinaison de bronze naturel poli et de patine cyan. La collection comprend une table basse, une console, une étagère basse en escalier, un dressoir et une étagère haute.
J
James Shaw
Plastic Baroque Stool, 2019
PE-HD recyclé
Les milliards de tonnes de plastique que nous avons produits constituent un héritage important, mais embarrassant de notre époque. James Shaw a fabriqué un pistolet à extruder qui lui permet de réaliser des objets en plastique recyclé. Ce tabouret, il l’a baptisé Plastic Baroque Stool en référence aux formes dynamiques et exubérantes du baroque, mais aussi parce que ce courant embrassait la beauté et la fécondité de la nature.
Jeroen Wand
Paper Chair, 2006
Papier
Jeroen Wand a toujours cherché à savoir ce qu’il pouvait faire avec des matériaux de tous les jours. Cette Paper Chair se compose de couches de papier compressées. La couleur résulte du blanchiment des matières premières. Le but est que la chaise acquière une espèce de patine à l’usage : la surface blanche s’usera, elle se salira et les coins se corneront.
Johannes Nagel
Blue Build, 2018
Porcelaine
Johannes Nagel réalise des objets en porcelaine en recourant à une technique de sa conception : il creuse des trous dans le sable et les utilise comme moules. La forme est le fruit de l’improvisation et du hasard. Johannes Nagel entend ainsi remettre en question la logique qui sous-tend généralement la poterie, et qui consiste à fabriquer un objet dont on connaît l’apparence par avance.
Jólan van der Wiel
Gravity Stool L, 2013
Limaille de fer, plastique
Jólan van der Wiel est un designer qui s’inspire de phénomènes naturels. Pour sa Gravity Collection, il a eu recours à la pesanteur et au magnétisme. Il a introduit un mélange de matières synthétiques liquides et de limaille de fer dans le Gravity Tool, une machine de sa conception pourvue d’un grand aimant. Celui-ci extrait véritablement la limaille de fer du liquide jusqu’à ce qu’il ait suffisamment durci. Le résultat offre des pièces uniques aux formes imprévisibles qui rendent les forces naturelles tangibles.
Julien Carretero
Drag² Vase, 2021
Plâtre
Drag² réinvente une méthode de production traditionnelle : le traînage sur plâtre. Utilisée traditionnellement pour réaliser des corniches ornementales, cette technique consiste à traîner un profil sur le plâtre mouillé pour lui donner une forme particulière. Julien Carretero produit ainsi des séries de vases sur la base de quelques simples combinaisons de formes et de couleurs.
Juliette Clovis
Manis Tetradactyla, 2019
Porcelaine (divers supports)
Cette œuvre est nommée d’après le Manis tetradactyla, une espèce de pangolin. La forme est entre un gigantesque noeud et une créature hybride, reptilienne, sans début ni fin. La sculpture donne une impression de force, alors qu’elle est faite d’une matière fragile, la porcelaine. Les quelques 7 000 écailles ont été réalisées à la main. Comme certaines sont en biscuit et d’autres émaillées, il est difficile de se rendre compte s’il s’agit d’une seule créature ou s’il y en a plusieurs.
K
Klaas Rommelaere
The Show, 2017
Coton, broderie à la main
Klaas Rommelaere s’exprime au travers du textile et du travail manuel, par le biais de drapeaux, de tapis, de masques, d’installations hauts en couleur… The Show est inspiré de la roue de vie tibétaine. Lorsqu’il a créé cette œuvre, Klaas Rommelaere travaillait depuis quelques années dans un magasin de cadeaux. Il avait le sentiment de vivre en boucle, d’une période de fêtes à l’autre. Le bord est basé sur d’anciens patrons Burda et le centre se compose de neuf pièces brodées séparément et reliées par du crochet en filet.
Konstantin Grcic avec BASF
Myto, 2008
Matière synthétique
Konstantin Grcic a créé Myto, la chaise sans pieds arrière, afin d’étudier les possibilités offertes par le plastique Ultradur® High Speed. Cette matière superrésistante, recyclable à 100 %, a été développée par le géant de la chimie BASF et par le fabricant de meubles italien Plank. Elle est aussi économe en énergie puisqu’elle peut être injectée plus rapidement et à plus faible température que les autres plastiques. Le plastique Ultradur est blanc, mais peut être coloré uniformément dans la masse avec des nanoparticules pigmentaires.
Koos Breen
The Grass is always greener on the other side II, 2020
Gazon artificiel
Koos Breen est fasciné par la façon dont l’être humain tente de dompter et d’imiter la nature. Les motifs des cercles de culture lui ont rappelé les coiffures tribales. Lorsqu’il a étudié ces dernières, il a découvert un tablier de coiffeur ovale vert qui lui a rappelé à son tour les superbes chasubles à motifs naturels créées par Henri Matisse. Toutes ces associations se rejoignent dans cette œuvre unique.
Le motif ne se laisse pas interpréter. Il paraît symétrique mais ne l’est pas, pas plus qu’il ne s’agit de gazon naturel.
L
Lionel Jadot
Abrasive Study, 2016
Papier abrasif usagé, MDF
Cette création est à la fois un siège, une sculpture constructivististe et une bibliothèque. Elle est recouverte d’un placage de papier abrasif industriel usagé qui donne à l’ensemble une couleur rouge rosé. Le placage est une technique consistant à recouvrir un bois bon marché de fines couches d’essences prestigieuses. Lionel Jadot l’a toutefois appliqué ici avec un matériau destiné à être jeté. Par l’usage intensif qui en est fait, le papier abrasif est rempli de lignes et de griffes, ce qui crée un effet graphique. Le siège a été fini avec une couche de vernis.
Lizan Freijsen
Koningskleed in Blauw (King’s Robe), 2012-2017
Laine
Lizan Freijsen est fascinée par les moisissures, les taches d’humidité, et par les tentatives que nous faisons pour les bannir de nos vies. Nous les considérons comme l’expression de la déchéance, comme de vilaines imperfections. Mais Lizan Freijsen y trouve au contraire l’inspiration pour réaliser des produits de valeur, tels que des tapis, en réaction à la société surréglementée dans laquelle nous vivons.
Lukas Wegwerth
Crystallization No. 156, 2020
Porcelaine, cristaux
Lizan Freijsen est fascinée par les moisissures, les taches d’humidité, et par les tentatives que nous faisons pour les bannir de nos vies. Nous les considérons comme l’expression de la déchéance, comme de vilaines imperfections. Mais Lizan Freijsen y trouve au contraire l’inspiration pour réaliser des produits de valeur, tels que des tapis, en réaction à la société surréglementée dans laquelle nous vivons.
M
Magdalene Odundo
Untitled, 1994
Céramique
Magdalene Odundo réalise des vases-sculptures en céramique. La surface paraît émaillée, mais ne l’est pas. La couleur provient de l’argile elle-même et de la manière dont ces céramiques sont chauffées. L’artiste obtient cette surface lisse et brillante par le polissage des vases avant et après la cuisson. Ceux-ci sont souvent cuits à de nombreuses reprises, ce qui donne à leur couleur noire une grande profondeur et lui permet de réfléchir la lumière de façon très subtile. Magdalene Odundo s’inspire de céramiques réalisées dans le monde entier. Elle a étudié notamment les techniques de fabrication traditionnelles ougandaises, kényanes et nigérianes.
Marcin Rusak Studio
Perma 01, 2018
Résine noire, fleurs jetées (finition mate)
Perma 01 est une série d’objets signés Marcin Rusak. Des invendus de fleuristes sont recouverts de résine noire. Après que le bloc de résine ait durci, il est coupé dans le sens de la longueur et traité. Dans la surface créée de cette manière, on distingue des pétales, des tiges, des bourgeons… Avec ce matériau à base de résine, Marcin Rusak réalise des formes qui évoquent des meubles fonctionnels mais qui sont en réalité des sculptures autonomes.
Marie Filippa Janssen
Shrouded Furnace 5, 2017
Céramique recouverte d’émail traditionnel au manganèse
Marie Filippa Janssen est originaire du sud de l’Allemagne, où les maisons étaient traditionnellement chauffées avec des poêles en faïence. Les habitants tenaient beaucoup à leur poêle : ils les ornaient de jolis carreaux de faïence, ils y faisaient référence dans leurs contes et proverbes… Shrouded Furnace 5 est un hommage aux poêles en faïence d’autrefois. Il s’agit d’un poêle fonctionnel drapé dans une toile de céramique qui lui donne l’air de flotter dans l’espace. La toile suggère la chaleur, mais aussi un secret qui ne peut être révélé.
Marlène Huissoud
Of Insects and Men #2, 2017
Bio-résine d’abeilles, résidus de verre, pieds en chêne
Dans la série Of Insects and Men, Marlène Huissoud combine des déchets industriels tels que le verre avec des matériaux naturels comparables. Dans cet objet, il s’agit de la propolis, une espèce de colle brun foncé ou noire que les abeilles produisent pour colmater les fentes de leur nid. La propolis se compose de matières naturelles et devient dure et friable sous l’effet du froid. Marlène Huissoud y applique des techniques traditionnelles telles que le soufflage du verre. Elle ne considère pas les matériaux entomologiques comme des produits de substitution mais y voit une façon de produire des objets d’un nouveau type qui contribuent à un avenir meilleur.
Max Lamb
Jigsaw, 2017
Richlite
Ce siège se compose de plaques de richlite sciées. Cette matière extrêmement durable et polyvalente est produite à partir de papier certifié FSC de haute qualité et imprégné de résine de durcissement. Les plaques sont résistantes aux chocs, extrêmement dures et étanches à l’eau. Leur couleur provient de la combinaison du papier avec la résine ambre foncé. Si la couleur de nombreux matériaux s’estompe au fil du temps, le richlite, lui, est comme le bois : l’action de l’air et de la lumière rendent sa couleur toujours plus riche et plus profonde.
Messgewand
Grande Partido, 2019
Collage de divers matériaux
Romain Coppin et Alexis Bondoux, qui forment ensemble Messgewand, sont fascinés par l’ambiguïté esthétique. Leur œuvre balance entre le sacral et le banal, entre le chic et le cheap. Elle mène une réflexion critique sur les processus de production habituels du design et recherche la signification de notions telles que la fonctionnalité et le bon goût. Grande Partido en est un bon exemple : une console qui combine différentes couleurs et textures, et qui conjugue à la fois glamour et humour.
Michael Eden
Soho, 2015
Nylon, revêtement minéral
La Soho Manufactory, près de Birmingham, était l’une des toutes premières usines de l’histoire. Dans la maison du propriétaire, Matthew Boulton, se réunissait au XVIIIe siècle la Lunar Society, un groupe de scientifiques et d’industriels qui discutaient innovations techniques et thèmes sociaux. Les motifs de cette œuvre font référence à ces réunions : les marteaux, les écrous et les boulons symbolisent l’activité industrielle.
Michael Johansson
Dawn, 2013
Sacs, boites et objets ordinaires
Dawn fait partie d’une série de travaux où des objets d’occasion sont assemblés en unités géométriques cubiques. Les objets collectés, provenant de centaines de foyers différents, sont empilés avec précision dans les espaces vides d’autres objets plus grands, un processus qui se répète jusqu’à ce que tout soit soigneusement emballé en une seule forme sculpturale serrée. Cette transformation aborde des questions sur l’histoire, la vie et l’espace. Les sculptures racontent des histoires de mondes comprimés d’une époque révolue, et la fonction a été forcée à se soumettre à des notions de couleur et de forme.
Michael Johansson
Fade In Fade Out, 2013
Objets du quotidien jaunes et orange
Michael Johansson écume les brocantes et les magasins de seconde main à la recherche de vieux téléviseurs, transistors, lecteurs vidéo et autres appareils et objets. Il les trie ensuite par couleur avant d’en composer un nouvel objet. Fade In Fade Out montre deux cubes qui semblent se fondre en un camaïeu de jaune, orange et rouge.
Mieke Groot
Vaas, Années / Jaren 1990
Verre émaillé
Ce vase est en verre transparent soufflé. Sa force ne réside pas tant dans sa forme libre que dans l’épaisse couche craquelée faite d’un mélange d’émail et de sable. Ce mélange très coloré est apposé par couches et cuit en plusieurs étapes.
mischer’traxler
The idea of a tree, 2008
Coton, fibre optique, résine époxy, chêne
Cette banquette a été créée par le soleil. L’énergie avec laquelle des fils de coton ont été passés dans un bain de couleur et de colle, avant d’être enroulés autour d’un moule, a été fournie par un panneau photovoltaïque. L’intensité du soleil a déterminé la couleur et l’épaisseur des fils : plus la lumière du soleil était intense, plus les fils étaient épais et pâles. The idea of a tree est une représentation tridimensionnelle de l’énergie solaire produite sur une journée, un peu comme un arbre a besoin du soleil pour pousser.
Morten Klitgaard
Oro, 2019
Verre
Morten Klitgaard s’intéresse surtout aux formes et aux textures. Il souffle des objets en verre dont il traite la surface avec toutes sortes de techniques expérimentales. Il y appose notamment des couches qui rappellent l’émail mais se composent de bulles qui éclatent pendant le processus. Cette opération confère à l’objet une surface très poreuse et le rend fragile. La patine colorée particulière résulte de la réaction d’oxydes au contact des pigments métalliques contenus dans le verre.
Muller Van Severen
Fireworks Model #1, 2018
Acier émaillé
La série Fireworks du duo de créateurs Muller Van Severen se compose de paravents en métal émaillé, de tailles, de formes et de couleurs différentes. Ils s’inscrivent dans la recherche menée par ces designers sur l’interaction entre les objets et l’espace dans lequel ils se trouvent. La série explore le thème de la verticalité car ce sont les formes verticales qui mettent le mieux l’émail en valeur. D’où le choix de paravents.
N
Nel Verbeke
Embrace Melancholy – The Black Mirror, 2016
Bois, cendres de bois de frêne cendré, cire, cuivre
Le miroir noir paraît absorber la lumière au lieu de la refléter. Lorsqu’on s’en approche, on voit s’y dessiner une silhouette sombre. Non pas un reflet direct et précis de sa personne, mais une image non littérale intentionnellement floue. La surface réfléchissante est obtenue par le cirage du bois avec les cendres de résidus de la construction.
Ce qui a disparu contribue donc à conditionner notre regard sur ce qui demeure, comme dans notre propre vie.
nendo
Watercolour 07 (Prototype), 2018
Acier peint à la main
Le studio de design nendo a été créé par le designer japonais Oki Sato. Cette œuvre fait partie de la Watercolour Collection, un ensemble de 18 meubles inspiré par l’aspect de la peinture à l’eau sur le papier. Il s’agit de meubles en métal, mais le créateur a voulu susciter l’impression qu’ils ont été découpés dans du papier et pliés. Watercolour 07 se compose d’ellipses reposant sur des pieds fins. La touche de légèreté et l’exécution parfaite sont caractéristiques de l’œuvre de nendo.
O
Odd Matter
Guise 3 Spray Console (Nilufar Edition), 2018
Polystyrène expansé, peinture pulvérisée
La série Guise se compose de trois banquettes et d’une console. Elles sont découpées dans du polystyrène expansé avant d’être soit recouvertes de laque automobile, soit peintes avec la technique de la scagliola ou stuc-marbre. Les deux méthodes appartiennent à des époques totalement différentes, mais poursuivent le même but : rendre la surface attrayante et désirable, et occulter la véritable nature de l’objet. Il s’agit de beauté superficielle au sens propre.
Ortamiklos
Sumatra Orangutan, 2019
Ciment, pigments, acier, fils électriques, bas, lampe à incandescence
Le duo de designers franco-danois OrtaMiklos s’intéresse à la manière dont les limites des matériaux peuvent être repoussées. Sumatra Orangutan fait partie d’une série d’objets qu’il a réalisés pour l’exposition Bagnols Garden à la Functional Art Gallery à Berlin. Ces objets sont inspirés d’espèces animales menacées par l’exploitation du sable. Ils se composent de béton pigmenté couleur sable coulé dans des bas et acquérant leur forme à mesure que le béton durcit.
OS & OOS
Perspective No.1, 2016
Verre, film filtrant la lumière, laiton
Les Perspective Series d’OS & OOS sont faites en verre recouvert de filtres à lumière. Lorsqu’on longe la Perspective No.1, on constate qu’on peut bloquer certaines ondes lumineuses et influencer ainsi l’apparence de l’œuvre. De cette manière, la lumière revêt une qualité quasi matérielle.
Oskar Zieta
Plopp, 2008
Métal laqué
Ce tabouret, qui paraît gonflable, est en réalité hypersolide. Il a été réalisé au moyen d’une technique extrêmement novatrice développée par Oskar Zieta lui-même. Les parties métalliques sont d’abord soudées entre elles et ensuite, très prudemment, gonflées sous haute pression, via une petite valve, pour créer de belles formes rondes. Enfin, le tabouret est laqué au pistolet et poli. Plopp est disponible en plusieurs couleurs.
P
Patricia Urquiola
Shimmer Glas Italia, 2014
Cristal
Shimmer est une table d’appoint ronde en verre feuilleté et collé, pourvue d’une finition multicolore spéciale. Les coloris que l’on perçoit varient suivant la luminosité et l’angle de vue. La collection Shimmer comprend notamment des consoles et des miroirs présentant la même finition multicolore.
Pauline Esparon
L’écoucheur ottoman, 2020
Etoupe de lin, tapisserie traditionnelle
Le pouf est réalisé en fibre de lin, 100% végétale, en valorisant l’utilisation de l’étoupe de lin, les fibres courtes qui résultent du peignage.
La pièce s’inscrit dans la collection L’Écoucheur, qui prend pour point de départ la fibre de lin dans son état primaire, c’est-à-dire non traitée, non filée, brute. Cela permet d’exclure toutes les étapes de filature qui sont habituellement faites en Chine (depuis le peignage jusqu’à la confection) et de stimuler et soutenir une production locale exclusive en Normandie (terre de prédilection du lin). L’idée est aussi de montrer le potentiel de la matière même et de redécouvrir des qualités souvent perdues dans les standardisations industrielles.
Renato Nicolodi
Claustrum IV, 2016
Béton, laiton
Renato Nicolodi réalise des maquettes et projets d’architecture destinés non pas à être construits, mais à inciter le spectateur à réfléchir. Cette œuvre, intitulée Claustrum IV, se réfère aux cloîtres médiévaux. Le regard est mené au centre de la construction via des arcs romans, des escaliers et des couloirs. Mais au centre, il fait sombre. Le spectateur est dès lors invité à poursuivre dans son esprit son voyage visuel, et de réfléchir à des notions telles que le temps et l’espace.
Richard Hutten
Cloud Chair, 2009
Laiton massif
Le fauteuil Cloud Chair fait partie des études et de la thématique associées aux formes basiques sur lesquelles Richard Hutten travaille depuis le début de sa carrière. Ces dix dernières années, les créations de Richard Hutten prouvent à quel point il aime les cercles et les sphères. Précédemment, il a conçu une collection appelée Atomes d’Argent pour Christofle Paris, qui était également composée de grappes de sphères en argent.
Richard Hutten a dessiné ce fauteuil au début de l’année 2007 et l’a produit au moment de l’exposition baptisée Reflections de la galerie Ormond Editions à Genève, en Suisse. Le premier prototype a été réalisé en aluminium poli et nickel. Cette version est produite par Scarlet Splendour en Inde dans une édition limitée à 200 pièces. La chaise est fabriquée en laiton massif.
Robin Vermeersch
Gold, 2018
Céramique, pigment, résine époxy, feuille d’or
Les formes organiques de cette sculpture murale circulaire attirent le regard vers le centre. En même temps, la dorure qui recouvre les bords ramène le regard vers l’extérieur. La lumière joue un rôle important dans l’œuvre de Robin Vermeersch. Quand perçoit-on une forme ou une structure, et quand n’en voit-on pas ? Et que reste-t-il caché entre les plis ?
Ronan & Erwan Bouroullec
Vase Découpage, 2019
Céramique
Les Vases Découpage sont une série de vases cylindriques en céramique. Chaque vase est décoré de formes et/ou de tiges dans une composition unique. Les formes sont découpées (d’où le titre) dans une plaque d’argile. Les tiges ont été réalisées par extrusion : l’argile est compressée au travers d’une filière. Le mélange de contours nets et capricieux, et l’utilisation des couleurs génèrent un nouvel ensemble harmonieux.
Roxane Lahidji
Marbled Salts, 2017
Sel, graphite, résine
Roxane Lahidji travaille avec du sel marin, un matériau bon marché et respectueux de l’environnement. Elle le mélange avec des résines naturelles pour obtenir une matière malléable à laquelle elle ajoute des pigments, de la poudre de carbone en l’occurrence. La matière ressemble ainsi à du marbre. Le sel malléable permet toutefois de créer des formes quasi impossibles à réaliser en pierre.
Saar Scheerlings
Talisman, 2019
Sel, graphite, résine
Les sculptures de Saar Scheerlings sont inspirées de collections ethnographiques, de travaux manuels et de méthodes de production artisanales. Elles peuvent être perçues comme des objets qui cadrent dans une culture fictionnelle, par exemple des talismans. Les matériaux sont de seconde main : matelas en mousse provenant d’un parc de vacances en faillite, tissus utilisés dans des théâtres et des maisons de mode, vieux sari déchiré en lanières… La manière dont l’objet acquiert sa forme est imprévisible parce que Scheerlings privilégie le processus de fabrication plutôt qu’une feuille de route réfléchie.
Sabine Marcelis & Brit van Nerven
Seeing Glass -Big Round Mirror (Aubergine), 2019
Verre
Sabine Marcelis et Brit van Nerven ont eu l’occasion d’expérimenter dans deux verreries. Leurs essais ont donné naissance à la série Seeing Glass, une étude des effets de couleurs qui peuvent être créés en recourant au verre comme matériau principal. Les Big Round Mirrors font partie de cette série. Ils se composent de plusieurs couches de verre séparées chaque fois par un film de couleur. Il en résulte un jeu de couleurs et de profondeur dans la surface réfléchissante.
Sam Orlando Miller
Stella nuova, 2016
Miroir dans les tons émeraude
Le sculpteur britannique Sam Orlando Miller travaille avec des miroirs en argent. Son premier exemplaire a été réalisé pour réfléchir la lumière dans un coin sombre de sa maison en Italie. La découverte dont cette approche a de faire vivre l’espace l’a inspiré. Sachant très bien comment l’argent reflète la lumière, il peut se servir de cette connaissance pour développer des applications créatives telles que des miroirs, mais aussi des lampes, des sculptures et des tables.
Schimmel & Schweikle
Stella nuova, 2016
Bois, mousse PU, fausse fourrure, peinture automobile, ordinateur
Un ordinateur tout ce qu’il y a de plus banal est affalé dans des coussins verts en fausse fourrure : voici le PillowPillow Computer. Alors que les ordinateurs sont souvent relégués dans un coin sombre de nos maisons et appartements, cette œuvre est destinée à être posée sur le sol du salon. Un clin d’œil malicieux à la place que les ordinateurs occupent dans notre quotidien, mais aussi à l’importance que certains designers accordent à l’influence du monde numérique sur notre vie.
Sigve Knutson
Hammered anodised lamp shade No.3, 2017
Aluminium anodisé vert
Sigve Knutson réalise toutes ses œuvres à la main. Il étudie la manière dont les matériaux nous forment, dont nous formons les matériaux et ce que nous pouvons en faire. Lorsque l’aluminium est anodisé, une fine couche dure se compose à sa surface. Lorsque le métal est ensuite martelé, il s’y forme des craquelures qui permettent de créer une transition entre l’aluminium anodisé et l’aluminium nu. Cette lampe est très légère et facile à déplacer.
Sophie Rowley
Bahia Denim Chair, 2014
Textile renforcé, résine
Ce tabouret semble être en marbre, mais se compose en réalité de déchets de production de l’industrie de la mode. Des bouts de jeans mis au rebut ont été superposés, fixés et découpés de manière à créer des motifs complexes. Les combinaisons de couleurs possibles sont infinies, et chaque création est unique. Par ailleurs, comme le tabouret se compose de déchets, il est durable. Bahia Denim fait référence à un granit de l’État brésilien de Bahia dont la couleur dominante est le bleu marine.
Stéphane Mouflette
Peinture au chevalet, 2018
Bois, plastique, imprimé au jet d’encre, laiton, lampes LED 24 volt
Peinture au chevalet est une métaphore de l’histoire de la peinture. Le designer Stéphane Mouflette a véritablement dilué la peinture de tableaux célèbres avant de la réagencer suivant l’échelle des couleurs, ramenant ainsi le processus créatif au triage et à l’agencement des coloris. Cette œuvre est caractéristique du travail de Mouflette : poétique, à lectures multiples et d’une beauté éclatante.
Studio Floris Wubben
Reflection table, 2018
Céramique
Enfant, Floris Wubben a passé beaucoup de temps en Zélande, où subsistent encore de nombreux bunkers de l’époque de la guerre. Leur architecture robuste et fonctionnelle ne l’a plus lâché depuis et l’inspire dans son travail de designer. En témoigne notamment cette Reflection Table, à laquelle il a donné les formes géométriques qui caractérisent les bunkers. Durant des années, Floris Wubben a étudié l’extrusion, une technique permettant de compresser l’argile à travers une filière. Il a également développé sa propre machine à extrusion, avec laquelle il a réalisé cette table.
Studio Maarten de Ceulaer
Mutation, 2012
Bois, mousse, textile
La forme de ce siège rappelle celle de l’emblématique chesterfield, dont on aurait remplacé le recouvrement classique en cuir par des demi-boules faisant penser à une prolifération de cellules. Les boules se composent de mousse à finition veloutée. Le résultat est un siège dodu, et comme les fibres dressées reflètent à peine la lumière, la couleur est perçue dans toute son intensité.
Studio Maarten de Ceulaer
Garlands, 2014
Tissu Divina Kvadrat : 100% laine
Le tissu Divina, un produit du fabricant de textiles Kvadrat, a fait grande impression sur le duo de designers qui forment le Studio Minale-Maeda. « La surface lisse, les couleurs fortes, le fait que le tissu crisse sous les doigts et qu’il ne s’effiloche pas lorsqu’on le coupe… nous fait plutôt penser à du papier. Pourtant, cette matière est de meilleure qualité et plus présente que le papier », précisent-ils. Ils ont fabriqué ces guirlandes pour montrer combien ce tissu est solide et qu’il permet de réaliser des motifs complexes et de grande taille.
Studio Minale-Maeda
Garlands, 2014
Tissu Divina Kvadrat : 100 % laine
Le tissu Divina, un produit du fabricant de textiles Kvadrat, a fait grande impression sur le duo de designers qui forment le Studio Minale-Maeda. « La surface lisse, les couleurs fortes, le fait que le tissu crisse sous les doigts et qu’il ne s’effiloche pas lorsqu’on le coupe… nous fait plutôt penser à du papier. Pourtant, cette matière est de meilleure qualité et plus présente que le papier », précisent-ils. Ils ont fabriqué ces guirlandes pour montrer combien ce tissu est solide et qu’il permet de réaliser des motifs complexes et de grande taille.
Studio Nucleo
Stone Fossil EMERALD AP 2, 2020
Résine époxy, bois, pigment
Stone Fossil est une pierre imaginaire inspirée des pierres semi-précieuses. La continuité idéalisée de projets passés liés au primitivisme et aux époques, par lesquels Studio Nucleo rend hommage à la capacité de l’être humain à évoluer et créer. Les pierres de quartz, de jade, d’obsidienne et d’onyx étaient très connues des cultures anciennes, telles que l’Empire chinois et les cultures d’Amérique latine, en tant que matériaux précieux et symboliques. Utilisés dans la fabrication de produits de luxe, les pierres semi-précieuses ont fait naître une longue tradition artisanale, qui est encore aujourd’hui très présente dans certaines cultures.
Studio Truly Truly
Column V, 2018
Aluminium anodisé, éclairage LED
L’anodisation est un processus industriel par lequel des métaux, tels que l’aluminium, sont recouverts d’une couche d’oxyde dure, poreuse et résistante à l’usure. Les créateurs de la lampe Column V se servent d’aluminium anodisé coloré pour étudier la relation entre la lumière, l’ombre et la forme.
Studio Wieki Somers
Tripod – ‘Chinese Stools – Made in China copied by The Dutch’, 2007
Aluminium enduit
En raison du rythme effréné de la métropole pékinoise, tout semble y passer et vieillir très vite. Studio Wieki Somers y est parti en quête d’objets de grande longévité et a croisé sur son chemin les charmants tabourets personnels des agents de sécurité, vendeurs de rue, conducteurs de rickshaws… Ces tabourets accompagnent généralement leur utilisateur tout au long de sa vie et portent aussi bien ses traces que celles du fabricant. Studio Wieki Somers les a coulés dans l’aluminium en hommage aux sièges eux-mêmes, mais aussi en guise de réponse à la culture chinoise du copiage. En Chine, le rouge symbolise le feu, le bonheur et la joie.
Study O Portable
Slanted tiles screen (for Atelier Swarovski Home), 2018
Cristal Swarovski
Les designers de Study O Portable ont réalisé ce paravent sur commande de l’Atelier Swarovski Home. Ils se sont surtout intéressés aux coloris estompés, dilués, tels qu’on les trouve dans la nature – coucher de soleil, évolution du feuillage d’un arbre au fil des saisons… Le paravent est composé de carreaux de cristal découpés avec la technologie Swarovski. Lorsqu’ils captent la lumière sous certains angles, ces carreaux agissent comme des prismes et permettent de voir les couleurs de l’arc-en-ciel. Pour Study O Portable, la technologie est un instrument qui permet de voir les objets du quotidien d’un autre regard. Slanted Tiles Screen en est un bel exemple.
Tamara Van San
Operation Sandcastle, 2017
Céramique émaillée
Tamara Van San travaille principalement l’argile. Le jeu d’ensemble entre les formes capricieuses et la couche d’émail colorée évoque une illusion de mouvement, comme si l’artiste sculptait la couleur. Elle crée ainsi des objets qui, s’ils ne sont pas figuratifs, ne sont pas non plus totalement abstraits ou géométriques. Ils ne se laissent pas enfermer dans un langage, et on ne peut pas les cataloguer dans un courant artistique. Ils parlent sans mots, sont sujets à diverses interprétations et se nichent ainsi dans notre imagination.
Théophile Blandet
TPC 3, 2019
Plastique
L’œuvre de Théophile Blandet s’articule autour de matériaux qui n’existeront plus dans le futur, comme le plastique, dont il pense qu’il sera interdit en raison de son impact environnemental. Il considère le plastique comme le nouvel ivoire, une matière dont l’usage est d’ores et déjà limité. Théophile Blandet utilise délibérément un outillage et des techniques primitifs. Pour ce siège, il a brisé, brûlé, fracassé et fondu du plastique industriel.
Thomas Trum
Useful Column Painting 4, 2018
Peinture acrylique sur bois
L’œuvre de Thomas Trum s’articule autour d’une recherche sur la peinture et les techniques picturales. Thomas Trum teste dans son studio des manières non conventionnelles de peindre le papier, la toile, les murs ou des objets. Ainsi, pour ce meuble, il s’est servi d’un marqueur gigantesque. Le résultat n’est jamais défini d’avance, il y a toujours une marge pour l’expérience et l’échec. L’enthousiasme et la vitesse d’exécution contribuent au produit final.
Thorsten Brinkmann
Se King, 2009
Video
En 1977, Polaroid lançait sur le marché sa plus grande caméra : un appareil de plus de 100 kilos permettant de prendre des photos de 51 x 61 cm. Quarante ans plus tard, l’occasion a été donnée à Thorsten Brinkmann de l’essayer dans le Studio Supersense à Vienne. Thorsten Brinkmann s’est alors fait photographier par des collaborateurs sur une estrade improvisée, déguisé en roi, dans 50 poses différentes – autant de reprises d’autoportraits antérieurs. Son visage est couvert à chaque fois. Avec Se King, Thorsten Brinkmann démasque les conventions de la photographie de portrait.
Tinus Vermeersch
Untitled, 2017
Plâtre recouvert de feuilles d’or
Ce torse en plâtre est entièrement recouvert de feuilles d’or. Il accroche ainsi immédiatement le regard, d’une façon quasi intrusive ; tout en étant replié sur soi puisqu’aucune ouverture ne peut être décelée. Cette tension entre ouverture et fermeture, typique de l’œuvre de Tinus Vermeersch, fait de cette statue un curieux paradoxe : à la fois visible et sans visage, à la fois tangible et insondable.
Tjok Dessauvage
Untitled, 2017
Céramique
De prime abord, Tjok Dessauvage considère ses pots non pas comme des objets utilitaires mais comme des supports d’information. Leur couleur s’obtient par le recours au raku, une technique de cuisson d’origine japonaise : en cours de cuisson, les objets sont sortis du four brûlant (1000 °C) et déposés dans un tonneau rempli de sciure ou de foin qui prend aussitôt feu. Le tonneau est fermé et les parties non émaillées sont carbonisées.
touche-touche
Sub-Antic Crackossian Slabs Furniture – Chair (Prototype), 2019
Mousse de polyéther, uréthane, pigments
Ce prototype de fauteuil paraît en pierre, mais il est en réalité découpé dans un bloc de mousse de polyéther, un matériau léger et souple qui s’utilise souvent comme noyau de matelas. La pièce est une création de Carolin Gieszner et Théo Demans, qui forment ensemble touche-touche. Le duo crée des illusions tactiles telles que des pierres en fusion et des formations rocheuses molles, et semble souvent défier les lois de la pesanteur.
Unfold
Artefacts of a New History, 2016
Mousse de polyéther, uréthane, pigments
Ce prototype de fauteuil paraît en pierre, mais il est en réalité découpé dans un bloc de mousse de polyéther, un matériau léger et souple qui s’utilise souvent comme noyau de matelas. La pièce est une création de Carolin Gieszner et Théo Demans, qui forment ensemble touche-touche. Le duo crée des illusions tactiles telles que des pierres en fusion et des formations rocheuses molles, et semble souvent défier les lois de la pesanteur.
Voukenas Petrides
Splayed Tear Tube Chair, 2018
Plâtre, acier
Le créateur de meubles Andreas Voukenas et l’architecte Steven Petrides réalisent du mobilier original pour la maison et le bureau. Leur série Tubular, dont ce siège fait partie, a vu le jour à force d’essais et d’erreurs. S’ils ne sont pas satisfaits d’un projet, ils le martèlent. De cette façon, chaque meuble est une pièce unique doublée d’une histoire. Toutes les œuvres de la série Tubular sont des meubles fonctionnels, mais ils explorent tout à la fois les limites de la matière et de l’équilibre.
Ward Wijnant
BLEND-Closet, 2019
Bois
Le créateur de meubles Andreas Voukenas et l’architecte Steven Petrides réalisent du mobilier original pour la maison et le bureau. Leur série Tubular, dont ce siège fait partie, a vu le jour à force d’essais et d’erreurs. S’ils ne sont pas satisfaits d’un projet, ils le martèlent. De cette façon, chaque meuble est une pièce unique doublée d’une histoire. Toutes les œuvres de la série Tubular sont des meubles fonctionnels, mais ils explorent tout à la fois les limites de la matière et de l’équilibre.
Wendy Andreu FR
Dragon Armchair, 2021
Coton, silicone, mousse, zip
Le Dragon Armchair a été conçu avec une technique de fabrication de textile non tissé appelée « Regen ». Wendy Andreu expérimente ce matériau depuis 2014. Ici, le textile n’est pas tissé ou tricoté, mais collé. Les fibres de coton sont collées au silicone, créant ainsi un matériau composite. Le volume textile de cette pièce est fabriqué dans une seule forme, sans aucune perte de matériau et sans coutures au niveau des moules en bois. La corde en coton blanc cassé est posée à la main, selon un motif organique, puis le silicone noir est appliqué, créant un contraste graphique avec la corde de couleur claire. Après séchage, les volumes du textile en 3D sont extraits des moules et retournés. Il est ensuite tapissé avec de la mousse.
Wieki Somers
Blossom Black, 2007
Terre cuite
Blossom Black a la forme d’une branche fleurie. Les boutons floraux contiennent des tubes en verre destinés à accueillir des fleurs. Le vase est émaillé en noir pendant la deuxième cuisson. Les fleurs et feuilles argentées sont incorporées à la troisième cuisson.
Wim Goes
Wgl19, 2019
Métal laqué
Cette bibliothèque est conçue comme un kit facile à monter. Elle peut être disposée à la verticale ou à l’horizontale et existe en dix combinaisons de couleurs différentes. Dans ce projet, l’architecte Wim Goes recherche la tension au sein des couleurs qui, par l’effet de la réflexion, se fondent et créent une impression d’ouverture. Son approche renvoie à celle du peintre Mark Rothko (1903-1970), qui travaillait souvent avec de grands aplats de couleur.
Wonmin Park
Haze Armchair (Red, Yellow and Green), 2013
Résine synthétique colorée
Un siège aux formes nettes, géométriques et aux couleurs vives… rien de plus simple, diriezvous? Les apparences sont trompeuses. Les objets de la série Haze sont asymétriques, mais il faut bien les observer pour s’en rendre compte. Les couleurs naissent pendant la coulée. Par le mélange particulier des formes et des couleurs, et par la matière mate opaque, la série Haze balance entre rationalité et individualité, dans un monde où la raison l’emporte bien trop souvent.
Wouter Hoste
DS 14XXL, 2020
Céramique
Cette œuvre fait partie d’une série de sculptures inspirées de la chevelure humaine. Mais que voit-on sous ces cheveux ? Une chose organique ? Un robot ? Une déesse – la DS du titre – peut-être ? Wouter Hoste a réalisé cette œuvre spécialement pour leDesign Museum Gent.
Elle a notamment été inspirée par l’utilisation de l’or dans Le Retable de l’Agneau mystique. Le gris perle fait référence aux sculptures classiques et aux éléments architecturaux du panneau. Le nom est également une allusion à la “déisis”, la façon dont le Christ, Marie et Jean-Baptiste sont représentés.
Ying Chang
Malleable State, 2018
Papier, colle
La designer Ying Chang réalise des objets avec des matériaux éphémères et périssables. Pour ce projet, elle a traité des feuilles de papier à la colle à tapisser. Lorsqu’elle s’est rendu compte que le résultat était malléable (d’où le titre de l’œuvre), elle a décidé de façonner des formes différentes. Par des projets tels que celui-ci, Ying Chang entend dénoncer notre culture de la consommation et du gaspillage.